Au travers des Sutra


Faculté de saisi : asmita = perception
victoire sur les sens
citta : récepteur de la prakkritti, récepteur du purusa
guna satva de la prakritti = clarté, transparence, lumineux
(=/ samyoga)
satva va permettre viveka
buddhi = discernement

anthropologie du yoga = le purusa se saisit du citta, rel à la vie totalement transformé

ananda est là
sat cit ananda = tre, conscience, joie sans fin, béatitude
3 qualités de Braman : énergie fondamentale qui ne fait que croître, emplit le monde, donne la vie = connexion de ces 3
tout est là, remercier

qd le citta est suffisamment clair, il reflète une lumière qui était toujours là mais qu'on ne pouvait voir

fin 2e chap = organes de perception

indrya c'est ce qui nous rend comme indra = dieu
divin comme des êtres tout percevant
BV

on peut manger sans faire attention
et le moment où l'on fait attention est comme un moment de recueillement 
int ext

celui qui est au premier rang ne voit pas

citta

chacune de nos perceptions propres à chacun
couple dit / compris penser / dire perceveur / recepteur

qd tu changes le cadre tu changes le sens

ronger les ongles

appui = respiration

plus on est stable
plus on ressent
BV

nb d'images auj et il y a 50 ans

Va où ton coeur te porte

Il y a une partie du monde de la prakritti qui fonctionne autour de ns
certaines choses viennent à ns et d'autres pas
attendre, laisser faire
accepter de se transformer, de se laisser transformer pr accueillir qqch de nouv
samskara
klesah apaisés : plus d'ombres sur le citta

citta est l'instr au serv du citta de la conscience
et cette conscience ne sera révélée que quand citta sera si pur qu'il puisse en renvoyer la lumière
= métaphore
résurrection
symbole pour trouver du sens

sensibilité ns guide

III. 54 La lecture du monde est sans obstacles, perception présente.
l'autre aussi
le purusa de l'autre

III. 55 ils sont différents mais ils ont la même pureté

"à mes yeux, à mes oreilles"

L'enseignement basé sur les Yoga sūtra de Patañjali se nomme le yoga-darśana. Cette expression est composée de deux termes :
  • Yoga ( योग en devanāgarī) est un terme sanskrit qui désigne un ensemble de pratiques visant la fusion du corps et de l'esprit vers l'unité et la paix intérieure.
  • Darśana ( दर्शन en devanāgarī) ce terme sanskrit signifie vue, vision; aspect, en philosophie : méthode, point de vue doctrinal, école de pensée, système philosophique, doctrine de salut.
La philosophie hindoue est composée de six darśana (écoles de pensée ou point de vue), le yoga est un de ceux là.

Structure du texte

Le texte se compose de quatre pāda (chapitres ou sections) et comprend 195 aphorismes (sūtra). Ces chapitres sont dans l'ordre:
  1. Samādhi pāda
  2. Sādhana pāda
  3. Vibhūti pāda
  4. Kaivalya pāda

Samādhi pāda, chapitre de la concentration qui conduit à la contemplation

Ce premier chapitre est composé de 51 sûtra (aphorismes). L'auteur y décrit le yoga et ensuite les moyens d'atteindre le samādhi. samādhi se réfère à un état bienheureux où le yogin est absorbé dans l'unité : union avec le dieu personnel (îshavara) ou absorption dans l'absolu (brahman).
Ce chapitre commence par : atha yogānushāsanam : "maintenant, l'enseignement du yoga commence", autrement dit "voici l'enseignement traditionnel du yoga." Y.S. 1-1.
Puis dès le deuxième aphorisme la définition du yoga est donnée : yogash cittavrttinirodhah. Littéralement : "la méthode et le moyen de la pratique c'est la restriction et la suppression des pensées et émotions fluctuantes" (citta vrtti, fluctuation du psychisme). En d'autres termes : "le yoga consiste à suspendre l'activité psychique et mentale." Y.S. 1-2.

Sādhana pāda, chapitre de la pratique (spirituelle)

Ce deuxième chapitre est composé de 55 sūtra. Sādhana signifie « pratique d'une discipline spirituelle ». L'auteur décrit deux formes de yoga : kriya yoga (yoga des techniques) et ashtānga yoga, le yoga à 8 branches dont les quatre premières correspondent au hatha yoga

Le kriyā yoga

Le kriyā yoga, ou yoga de l'action est la pratique de tapas (ardeur dans l'ascèse), de svādhyāya (étude des textes sacrés) et de īśvara-praṇidhāna (dévotion au divin). La pratique combinée de ces trois points a pour effet de diminuer l'emprise des cinq kleśa (afflictions). Suivent diverses techniques spirituelles : distinguer l'impermanent du permanent ou encore l'illusion du réel, anihiler le sentiment de son importance ou encore celui de son individualité (ahaṃkāra), méditer, dissocier celui qui voit de ce qui est vu.

L'ashtānga yoga

Voici les huit "membres" (aṅga), étapes ou branches du rāja-yoga, telles que recensées par Patañjali dans l'ashtānga-yoga :

écriture dévanagari

1- Yama5, les devoirs moraux élémentaires envers les autres comme envers soi-même (attitudes justes) :

  • ahimsā : ne pas tuer ou blesser des êtres vivants, en pensées, en paroles et en actes, directement et indirectement6 (non-violence)
  • satya : avoir une vue impartiale des événements (vérité)
  • asteya : discerner ce qui est légitime de ce qui ne l'est pas (respect de la propriété, absence de vol, honnêteté, probité)
  • brahmacharya : trouver le juste milieu dans tous les domaines de la vie (modération)
  • aparigrahā : rester libre de superflu et de possessions
2- Niyama7, se discipliner et se mesurer dans la pratique quotidienne (code moral) :

  • shaucha : propreté et respect externe et interne (pureté)
  • santoṣha : prendre les événements tels qu'ils se présentent (contentement)
  • tapas : faire preuve d'ardeur et de volonté dans la pratique (discipline)
  • svadhyāya : l'observation intérieure de la motivation des actes et l'étude des textes sacrés
  • îshvara-pranidhānā, dédier ses actes au soi non personnel
3- Āsana Être fermement et tranquillement établi dans la présence à soi8.(Être fermement établi dans un espace heureux9)
4- Prānāyāma 10, ne plus respirer inconsciemment. Patañjali définit la respiration yogique comme étant longue et fluide11.

Il peut paraître surprenant que les Yogasūtra ne donnent aucune indication sur des postures et des pratiques respiratoires. En effet, āsana et prānāyāma ont donné lieu à tout un développement ultérieur de pratiques et d'entraînement (Haṭha yoga). Mais il faut bien comprendre que ce ne sont que des étapes permettant d'éliminer les perturbations mentales faisant obstacle à la tranquillité qui peut se percevoir dans les positions naturelles du corps et la fluidité du souffle. À partir de là, la sincérité de la pratique va induire dans la vie quotidienne des attitudes survenant d'elles-mêmes, composées parfois aussi des autres membres du yoga. Cela se manifestera comme une preuve de l'efficacité du travail entrepris.
5- Pratyāhāra, le bien-être non dépendant du conditionnement des sens (harmonisation ou retrait des sens)12.
6- Dhārana13, Dhârana est la concentration (une aptitude à soutenir l'attention sans se laisser distraire.14) sur l'activité du mental, des émotions, de la posture, ou du souffle. Il s'agit de l'écoute subtile des sensations, de la respiration, des pensées qui passent, ou ne passent pas.
7- Dhyāna15, c'est la méditation. Pratyāhāra (retrait des sens) est associée au mental, dhyâna (méditation profonde) est associée à la présence à soi.
8- Samādhi16, "c'est l'aptitude à devenir un avec l'objet perçu"17, l'établissement de la conscience, l'état d'unité, l'équanimité. La conscience a rejoint l'Absolu, alors que le dhyāna est encore dans la dualité. C'est l'état de contemplation profonde. Mircea Eliade nomme cet état "enstase", par opposition à extase.


YS II.18 : Tout ce qui est perçu est constitué de “guna”, et n’a pas d’autre but que de servir de champ d’expeérience pour la libération de l’observateur (n° 58 - juin 98).

cf. LISTE DES ARTICLES ET RUBRIQUES PUBLIÉS DANS VINIYOGA du numéro 0 (septembre 1983) au numéro 68 (décembre 2000)

Vibhūti pāda, chapitre des "pouvoirs" (siddhi)

Ce troisième chapitre est composé de 55 sūtra. Vibhūti est un mot sanscrit pour « pouvoir » (siddhi) ou « manifestation ». Ce livre décrit des états supérieurs de conscience et les techniques de yoga pour les atteindre.

Kaivalya pāda, chapitre de "la libération" (yogique)

Ce quatrième et dernier chapitre est composé de 34 sûtra. La traduction littérale de kaivalya : « isolation, solitude », est à prendre dans son contexte, comme la plupart des mots sanscrits. Dans son acception technique, il signifie ici "émancipation, libération", il est interchangeable avec mokṣha (« libération »), qui est le but du yoga.

cf. Yoga-sûtra - Wikipedia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Yoga_Sutras

Notes et références

  1. Selon The Sanskrit Heritage Dictionary de Gérard Huet
  2. Digital Corpus of Sanskrit (Section « Texts »: Yogasūtra)
  3. Il n'est pas possible de comprendre ce traité (śāstra) sans avoir au préalable une compréhension correcte du Sāṃkhya kārikā d'Ishvara Krishna.
  4. A survey of Hinduism. Klaus K. Klostermaier. Éd. SUNY Press, 1989, page 358. (ISBN 978-0-88706-807-2)
  5. Y.S. 2-30
  6. Encyclopédie des religions, G.J. Bellinger, ISBN 2-253-13111-3
  7. Y.S. 2-32
  8. Y.S. 2-46.
  9. "traduction de feu Gérard BLITZ
  10. Y.S. 2-49"Unir le souffle veut dire suspendre les mouvements de l'expiration et de l'inspiration inconsciente."
  11. Y.S. 2-50"la fréquence, la durée et la longueur des phases de suspension du souffle, d'inspiration et d'expiration deviennent longues et subtiles."
  12. Y.S. 2-32"Quand le mental n'est plus identifié avec son champ d'expérience, il y a comme une réorientation des sens vers le Soi."
  13. Y.S. 3-1 "l'esprit fermement établi en un point, c'est le dhārana".
  14. David Frawley, YOGA ET AYURVEDA page 78
  15. Y.S. 3-2 "À partir de là, apparaît brusquement la fixation de la saisie sensorielle au cœur de l'objet perçu".
  16. Y.S. 3-3,"Cela, c'est l'essence même de ce qui est réel, la forme même du vide".
  17. David Frawley, Yoga et Ayurveda, p. 79.

 

Yoga de Patañjali

Dans les commentaires de Vyāsa (Yogasūtrabhāṣya ou Yogabhāṣya)3 du chapitre Vibhūti pāda des Yoga Sūtra de Patañjali sont mentionnés et expliqués huit siddhi majeurs qui sont4 :
  • aṇimā : revêtir une forme infime ou réduire le corps en atomes des plus ténus ;
  • laghimā : devenir aussi léger qu’une plume ;
  • mahimā : devenir immense ;
  • prāpti : supraperception et capacité d'obtenir ce que l'on veut ;
  • prākāmya : accomplir toute chose ;
  • vaśitva : volonté irrésistible ;
  • īśitva : suprématie divine ;
  • kāmāvasāyitā5 : le pouvoir de subjuguer ses passions.

En outre, les Yogasūtra mentionnent les six siddhi secondaires suivants6,7  :

  • prātibha : clairvoyance8;
  • śrāvaṇa : capacité d'entendre les sons divins;
  • vedana : capacité de ressentir les attouchements divins;
  • ādarśa : capacité de percevoir les formes divines;
  • āsvāda : capacité de goûter la divine saveur;
  • vārttā : capacité de sentir le divin parfum.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Siddhi


Notes et références


  1. Encyclopaedia of Hinduism, Volume 1. N.K. Singh. Éd. Anmol Publications PVT. LTD., 1997, page 480. (ISBN 9788174881687)
  2. Le Yoga-Sutra de Patanjali suivi du Yoga-Bhashya de Vyasa. Michel Angot. Éd. Les Belles Lettres, Collection Indika, 2008. (ISBN 978-2-251-72050-0)
  3. On trouve parfois dans des textes traitant des siddhi et à la place de kāmāvasāyitā, le terme garimā qui signifie « la capacité d'accroître à volonté son poids » et qui est le contraire de laghimā.
  4. Y.S., III,36
  5. Y.SBhā., III,36. 1 à 6

14 l'essence de l'objet vient de l'unicité des changements
15 il y a des sentiers séparés car il y a deux visions du même objet
16 un objet ne dépend pas d'une seule pensée, sinon que deviendrait-il s'il n'était plus pensé ?
17 l'objet est connu ou inconnu selon son reflet dans l'esprit
19 mais il n'est pas auto-illuminant car il est perceptible
20 de plus il ne peut pas au même moment être à la fois le percevant et le perçu
23 le mental, coloré par le Percevant et le perçu, inclut tout
33 à la fin le processus de production de la succession des instants est entièrement perceptible

 le but suprême du yoga

2.16.* Ce qui doit être surpassé est la tristesse à venir.

le voyant et le vu

2.17. La correlation entre le voyant et le vu est la cause qui doit être surpassée. 


2.18. Le vu a un caractère rayonnant, actif ou inerte et il s'incarne dans des éléments et des organes de sens, et sert à la jouissance et à l'émancipation. 

2.19. La Nature est stratifiée en le particularisé, le non-particularisé, le différencié et le non-différencié. 

2.20. Bien que le voyant soit pur, il semble voir à travers le mental et ses notions. 

2.21. La nature de ce qui est vu est seulement telle pour ce voyant. 

2.22.* Bien que ce qui est vu soit perdu pour celui qui a atteint son but, il n'est cependant pas perdu pour tous les autres. 

2.23. La corrélation (entre le voyant et ce qui est vu) fait que le voyant appréhende la vraie forme du pouvoir de celui qui possède et du possédé. 

2.24. La cause de ceci est l'ignorance. 

2.25. Lorsque cette ignorance disparaît, la corrélation disparaît aussi ; ceci est la cessation complète, voir continuellement sans notion, l'esseulement.

le prajñâ est l'instrument suprême













2. 17 Traduction Béatrice : La cause de la souffrance, de ce qui doit être abandonné, c'est samyoga : la confusion entre ce qui voit, le spectateur et ce qui est vu, le spectacle.
Si on réagit contre quelque chose, on est encore dedans.


2. 18 Traduction Béatrice : Définit ce qu'est le spectacle : ce qui est vu a comme nature la luminosité, l'activité, la stabilité, il est composé d'éléments, de facultés et a pour but la jouissance et la délivrance.


2. 20 Trad Béatrice : Ce qui perçoit n'est là que pour voir, bien qu'il soit pur, il ne perçoit que les impressions qui sont dans le citta, dans la réalité telle qu'elle est perçue dans le psychisme.


2. 21 La raison d'être de ce qui est vu c'est d'être le but, au service de celui qui voit. La prakriti est au service du purusa.
Trad Béatrice : L'essentiel de "ce qui est perçu" a cela (l'observater intérieur) pour seule raison d'être.

2. 24 Avidya est la cause de Samyoga. On a eu duhkha = la souffrance, en tant que confusion entre nos 2 natures et on la traverse. Cette confusion est cette cause mais aussi ce qui va ermettre de les distinguer dans leur vraie nature, le chemin. Avidya = je ne vois pas que je suis fait de 2 natures, ignorer que l’on est une relation.
C’est une pensée magnifique paarce que c’est le propre de toute relation. Le yoga est la relation et il place cette question à l’intérieur de nous. Histoire d’une 2e naissance, maturité. L’image du monde est un théâtre : maya, vedenta.


25. Quand Avidya disparaît, Samyoga, la confusion disparaît et alors advient la liberté pour la guérison.

26. Le discernement est le moyen d’arriver à cette guérison. La pratique met du discernement dans le corps.

27. Il y a 7 niveaux de discernement pour atteindre la conscience ultime.

28.
Par la pratique des membres du yoga et l'élimination des impuretés, une luminosité de la connaissance vraie s'installe, qui emmènera le yogin vers la vision du discernement. L’installation d’un discernement paisible, ininterrompu est le moyen de cette guérison.


Trad. Béatrice : discernement absolu

29. L'Ashtānga Yoga dont voici les huit "membres" (anga), ou branches du Rāja-Yoga, telles que recensées par Patañjali :
1- yama : pratiquer les devoirs moraux élémentaires envers les autres comme envers soi-même.
 2- niyama : se discipliner et se mesurer dans la pratique quotidienne.
 3- âsana : se tenir tranquille de façon stable ; Patañjali parle de la position assise comme position particulière.
 4- prânâyâma : devenir conscient de la respiration ; Patañjali ne détaille aucun prânâyâma, et ne parle jamais de contrôle du souffle.
 5- pratyâhâra : savoir séparer la perception sensorielle de l'objet perçu.
6- dhārana, Dhârana est la concentration (une aptitude à soutenir l'attention sans se laisser distraire. ) sur l'activité du mental, des émotions, de la posture, ou du souffle. Il s'agit de l'écoute subtile des sensations, de la respiration, des pensées qui passent, ou ne passent pas.
7- dhyāna, c'est la méditation. Pratyāhāra (retrait des sens) est associée au mental, dhyâna (méditation profonde) est associée à la présence à soi.
8- samādhi, "c'est l'aptitude à devenir un avec l'objet perçu", l'établissement de la conscience, l'état d'unité, l'équanimité. La conscience a rejoint l'Absolu, alors que le dhyāna est encore dans la dualité. C'est l'état de contemplation profonde. Mircea Eliade nomme cet état "enstase", par opposition à extase.

Ces huit membres, c'est pour Viveka.

Tout le processus ainsi analysé revient à une connaissance de plus en plus fine de soi pour agir toujours en pleine connaissance de cause ; et pour enfin admettre qu'à l'évidence les autres ont eux aussi le droit d'exister avec leurs caractéristiques particulières. C'est dans ce sens que le yoga peut être défini comme "l'atténuation des manifestations du mental".

Quand cette capacité de voir les choses de plus en plus clairement, de plus en plus finement, s'est développée, alors naît l'amour, dans le sens d'"empathie-avec", de totale compréhension, donc de totale acceptation de ce qu'est l'autre. C'est cette sorte d'amour qui va donner une énergie particulière et entretenir un élan joyeux pour ce qui est, quelles que soient les circonstances extérieures.


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