La théorie intellectualiste de la perception dans la Seconde
Méditation de Descartes (§§ 10 à 18)
: l'expérience du morceau de cire.
Dans cette fameuse expérience
de pensée, Descartes nous montre que percevoir n'est
pas sentir, et que l'essence des corps ne réside pas
dans leurs apparences sensibles, mais dans la matière
ou dans l'étendue. La connaissance de ce que sont les
corps ne vient pas du corps, des sensations, mais de l'esprit.
les sens nous informent seulement de l'existence de l'objet.
C'est par l'entendement que je connais clairement et distinctement
la cire. Connaître ce n'est ni sentir ni imaginer mais concevoir.
Descartes
revient à l’esprit, et à l’affirmation de son
existence et de la facilité de sa connaissance, qui était
l’enjeu de toute cette parenthèse sur le morceau de cire.
C’est l’esprit qui est à la base/fondement de toute notre
connaissance du réel. La naissance du dualisme cartésien
est donc en même temps la naissance de ce qu’on appelle la
philosophie du sujet, qui mènera au subjectivisme transcendantal
de Kant. C’est le sujet qui fonde la connaissance ; quand on
connaît, l’esprit n’est pas assujetti au monde, il ne
se contente pas de le refléter. C’est l’esprit qui commande
et informe le monde, et qui est au fondement de toute connaissance véritable
du monde. L’esprit agit même là où
on ne s’y attendait pas : dans la perception.
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